Vous avez l’intention de faire un tour dans la communauté lesbienne africaine prochainement, d’entamer une relation avec l’une d’elles ou simplement de vous cultiver, voici 3 mots du lexique lesbien africain que vous devez absolument connaître.
1- Le Yossi, K, Bwity, Koudjé (lire cou – Djé)= les butch : l’homme lesbien
Elles sont facilement reconnaissables pour quiconque à leur physique (fortement masculinisé), leur accoutrement (pantalon ou culottes – chemise ou tee-shirt – basket ou bottes (jamais de jupes ni de robes (sauf cas exceptionnel)). Sa vie sociale est souvent réduite à la fréquentation des débits de boisson et des stades de football. Si vous demandez à 10 personnes (homophobes ou intellectuels) de vous décrire une lesbienne type africaine, 9 cas sur 10 sa représentation sera celle-là. Ce sont en effet les enseignes lumineuses lesbiennes. Elles sont aux lesbiennes ce que les passifs sont aux gays. Autant vous dire, si vous devez sortir avec elle, vous devrez ouvertement assumer le fait que vous soyez “à gauche”.
Les Yossi tiennent les rennes du couple plus sexuellement (:p) que financièrement. Enfin, dans la plupart des cas. Il est en effet difficile de trouver un Koudjé financièrement et “pérrennement” indépendant. Son enseigne lumineuse étant infiniment verte, elle est la plupart du temps rejettée par la famille. Il lui est difficile de prétendre à une éducation et de trouver un emploi décent ou valorisant.
Contrairement aux idées véhiculées par les occidentaux, vous verrez difficilement pour ne pas dire JAMAIS (j’insiste sur la majuscule et le mot), deux Koudjé en couple en Afrique. Elles seront plus amies que partenaires sexuelles. A la question du Pourquoi? Elles vous répondront “je ne suis pas pédé”. Fin de la discussion.
Les Koudjés ne sont jamais (de manière officielle) sorties avec un homme pourtant paradoxalement, c’est parmi elles qu’on recense le plus de mères d’enfants et de personnes infectées par les IST et le VIH. Les raisons? Je les exposerai dans un futur billet.
2-Les Poissons Braisés, radio-cassette, recto-verso (hé hé hééé) : la métrosexuelle
Je les classe en deuxième position car dans le lexique lesbien africain, c’est ce que j’appelle personnellement le ‘Yossi moderne’.
Le recto-verso c’est la métrosexuelle gouine. Celle qui a compris qu’il vaut mieux se fondre dans la masse que d’avoir une étiquette ingrate qui nous colle à la peau.
La recto verso est diplômée, cultivée et exerce la plus part du temps un emploi décent. Donc financièrement indépendante. Elle a une vie sociale, fréquente des lieux chics et compte autant d’amis de sexe masculin que féminin. Mais rassurez-vous, sa préférence est clairement définie. Des rumeurs circule sur son homosexualité mais en l’absence de preuves, difficile de la déclarer coupable et quand bien même, vous avez toujours envie de croquer tant la pomme semble appétissante.
A l’extérieur, elle est aussi à l’aise dans des talons hauts que des baskets. Elle fait tourner la tête aux hommes et affole les battements cardiaques des femmes. Difficile de cerner son orientation tant elle est habile dans son jeu. Vous la verrez publiquement avec des partenaires masculins. Aucun en privé.
Dans le couple, elle peut être butch ou copine, soumise ou dominante. Tout est fonction de la nature des liens qui l’unissent à sa partenaire et du moment.
Puisque sa couverture est si bien gardée, elle sera presque toujours en couple avec une recto-verso ou une copine. Vous n’y verrez que du feu!
3- Les lélés, mvoyes, djembète, V, féminines, troussous, bobbie, les Ebony (lesbiennes noires de la diapora) : la femme.
Elles sont belles, féminines, coquettes, femmes autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Plus silencieuses qu’elles dans la communauté LGBTIQ , tu meurs.
Tout bon Yossi possède UNE seule. L’élue de son porte-monnaie coeur Celle à qui elle doit l’entretien de sa maison qui éclipse toutes les autres.
Elles aiment l’argent de l’homme (le vrai Homme) et préfère le sexe avec la femme. La plupart donc sont mariées ou en couple avec un Homme. Obligeant le Yossi à se taper de longues heures d’attentes solitaires qu’il finit par combler avec une autre.
Elle est la reine des acrobaties et des mensonges. Surtout auprès de son partenaire masculin auprès duquel il faut justifier la nouvelle amitié “étrange”, les coups de fils et sms tardifs, l’absence de désir, les ballades nocturnes et solitaires, la nouvelle réunion qu’on ne reçoit jamais,…. Bref, tout une double vie pour laquelle j’ai abandonné tout espoir de compréhension.
Elle préfère le Yossi à la métrosexuelle. Raison? “Elle n’est pas lesbienne”. Allez comprendre.
Avec la copine, vous avez l’assurance d’une maison toujours entretenue et parfumée, d’un frigo toujours rempli, d’un lit bien dressé des parties de jambes en l’air de folie,… mais à quel prix?
Vous avez d’autres synonymes à rajouter au lexique lesbien africain ? Partagez vos connaissances en commentaires 😉
Miaouuuu
PS: Toute ressemblance avec des partenaires existantes ou ayant existé n’est que fortuite et involontaire.
Par ailleurs, l’auteure décline sa responsabilité des regards (nouveaux) que vous serez amenés à porter à vos partenaires après lecture de ce billet.
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