Il y a quelque temps, j’ai rencontré une personne dont l’impertinence a attiré mon attention. Après trois ou quatre discussions approfondies, je me suis rendue compte que malgré toute mon affection pour elle, ça ne marcherait pas entre nous.
On est restées en contact cependant. À distance respectable. Un bonjour par ci, une discussion aléatoire par là. Grande est ma surprise vendredi dernier d’apprendre que pendant qu’on avait ces une ou deux discussions, elle jouait sur un autre front. À discuter avec des amies célibataires, la majorité des jeunes dames de la communauté lesbienne africaine font pareil. Le pays d’habitation n’y change pas grand chose.
Même si j’avais déjà pris la décision de me détacher au vu de nos differences, cet évènement m’amène à me poser une énième fois les questions suivantes.
Est-ce moi?
J’aime à croire que j’ai la tête sur les épaules, sais (la majeure partie du temps) où je vais, énonce et communique régulièrement mes attentes à mes nouvelles rencontres, aie à peu près mes démons sous contrôle. L’âge n’étant qu’un chiffre dans une relation lesbienne – cc Sarah Paulson – je suis ouverte à toute personne dans un rayon de quinze ans.
Mes cercles professionnel et personnel nécessitent une dose adulte d’intelligence émotionnelle.
J’attends de ma partenaire qu’elle respecte sa personne et son corps de la même manière (sinon plus) que je ne le ferai. Si ça c’est trop demander alors oui, c’est complement de ma faute. J’en assume la responsabilité.
Avant je me disais “si je continue, le résultat sera différent”. Deux ans de depression et quelques grains de sagesse plus tard, j’ai compris qu’on ne change pas les gens. Ils deviennent ce qu’ils ont choisi – ou pas. On ne peut que les accompagner dans leur décision.
J’ai également appris à reconnaitre les signaux, malgré que la rupture du cordon soit très lente et souvent douloureuse.
Ou est-ce elles?
Leur âge? À orientation sexuelle égale dans un rayon de quinze ans, le critère différenciateur entre les femmes de ma communauté c’est le mariage. Si non, les comportements sont identiques. Je n’ai jamais voulu être ni une roue de secours, ni un deuxième bureau. Et j’ai suffisamment de soeurs et cousines pour en faire un village à part entière.
Leur cercle social? J’assume qu’il y a certains cercles auxquels je ne m’identifie ni n’ai envie d’être associée. Si ma moitié s’y trouve, j’espère qu’on trouvera un terrain commun pour se rencontrer.
Leurs objectifs? Or the lack there of? Dans la majorité des couples lesbiens (team premier degré de relire svp), la plus masculine assume généralement les taches dites d’”homme: travailler, rationner, procurer du plaisir, réparer ou superviser les travaux dans la maison. La plus féminine, celle des “femmes”: lessive, menage, cuisine. Je n’ai jamais adhéré à ce courant de pensées. Normal donc que je prenne la poudre d’escampette lorsque je rencontre une femme dans cette configuration. Il est également des métiers que je considère personnellement comme l’antichambre de la “pimenterie”. Mais ça, c’est une autre discussion.
Leur connaissance de soi? Se retrouvent-elles dans la communauté lesbienne/bisexuelle par suivisme ou par nature?
Pression sociale? Nombreuses ont encore besoin du sceau du mariage et/ou de l’enfant pour apaiser parents et proches quand bien même elles seraient opposées à l’idée.
Ignorance? L’absence de modèle? Tu ne peux reproduire que ce que tu vois. Si des situations précises me permettent de le concevoir, j’estime que si tu as en ta possession un smartphone et accès à internet, et tu restes à reproduire les mêmes schemas, c’est un choix.
Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésite pas à la compléter en commentaires.
Comment continuer à faire confiance?
Contrairement à ce que les points suscité laissent croire, j’ai eu des quasi-réciprocités dans l’exclusivité dans ma longue carrière lesbienne 🤪.
La premiere s’est arrêtée lorsque j’ai découvert que nous étions trois dans la relation.
La deuxième parce que j’avais ras-le-bol d’être la cousine du village.
La seule et vraie réciprocité dont je peux affirmer (jusqu’à preuve de contraire) l’exclusivité c’est la deuxième L. Nous étions toutes deux célibataires, employées, sans enfants, curieuses, et aucun homme dans les parages pour amener dans les dinners familiaux. Probablement la raison pour laquelle je garde espoir.
Lorsque j’ai été confronté à cette réalité dans le passé, j’avais “upgrade” mon cercle social. Ça m’a ouvert la porte à d’autres types de femmes. Elles n’étaient pas sans inconvénients mais au moins, elles répondaient à 70% de mes attentes. Je n’ai pas encore réussi à répliquer la combinaison gagnante dans mon nouvel environnement.
En attendant, je vais continuer à prendre soin de moi, pousser ma connaissance de moi, passer du temps avec mes proches, poursuivre mes hobbies,. Le conseil que je donnerai si tu vis une situation similaire.
Until next time, … Miaouuuh!
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