Durant tout le mois de février et peut-être au-delà, j’ai trouvé utile d’aborder le sujet sensible de la Bible et de l’homosexualité.
A la base, cette décision était juste un planning comme un autre dans le calendrier d’une blogueuse aux sujets tabous. Et puis en menant mes recherches sur la Toile, je suis tombée sur ce calendrier annonçant les dates du carême. Un signe du ciel ?
Je choisis d’aborder ce sujet, car une grande majorité de la communauté gay vit en marge de la Bible. Beaucoup d’entre nous stoppent leur quête vers Dieu à la porte de l’église, aux propos des pasteurs et prêtres dont la religion homophobe est la finalité et non la foi inconditionnelle en l’Éternel. Je m’explique, quand un gay accepte son homosexualité, sa famille la plupart du temps se vêt de l’armure de la religion pour le rejeter. Or ces religions varient d’un pays à un autre, d’un continent à un autre. Tandis que la foi en Jésus-Christ reste la même, indépendamment de notre localisation GPS. En Afrique, les gays sont rejetés des églises. En Occident et aux Etats-Unis, des confessions religieuses ouvertes et dirigées par des LGBTI sont légion.
J’ai eu la chance de choisir ma confession religieuse à un âge auquel on peut s’estimer “conscient” de ses choix religieux. Avant cette date, j’ai pu faire le tour des confessions religieuses qui existent dans mon pays en dehors de l’islam. Je connais par cœur la structure d’une messe; j’ai appartenu à la JAPE et à la JA, je n’ai jamais pu faire le distinguo entre “viande étouffée” et “viande égorgée” au supermarché, je sais que le samedi c’est le VRAI jour du Sabbat (Shabbat), du repos de l’Éternel et que la Traduction oecuménique de la Bible (TOB) est différente de la Louis Segond ou la Traduction du Monde nouveau. Un sacré parcours je le reconnais.
Pourtant, si mes bases restent solides, je ne fréquente que rarement l’église aujourd’hui. Je trouve que les cœurs et les pensées y sont plus tournés vers la chair que vers l’esprit. Or je pense que c’est vers cet esprit que ma communauté doit se tourner. Mais pour ce faire, elle a besoin de dépasser les propos homophobes et aller chercher la vérité par elle-même, dans la parole de Dieu, sous la conduite de l’esprit.
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.
Jean 8 : 32
Je ne suis ni pasteur, ni religieuse (bien que des fois j’aimerais, juste pour la niche que la profession constitue) ni même diaconesse ou encore enfant de chœur. Rien de tout cela. Juste un être humain en quête d’un monde meilleur pour les générations futures. Par conséquent, la seule question à laquelle j’aimerais donc apporter des éléments de réponse à la fin de cette série de billets est celle-ci : deux personnes homosexuelle, aimant Dieu et engagées l’une à l’autre peuvent-elles vivre sous la grâce divine ?
Ouvrir sa Bible (n’importe laquelle), la lire et sans parti pris, faire appel à l’esprit pour le discernement, c’est le seul exercice auquel je vais me livrer, avec quelques exemples pris sur la vie courante. Souvent.
En attendant le premier billet, je vous laisse avec cette invitation du pape à “faire face au malaise causé par la Mondialisation de l’indifférence“, thème du carême 2015.
Miaou…
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