« Comment font-elles l’amour puisqu’elles n’ont pas pénis ? » Cette question revient souvent lorsqu’il m’arrive de partager mon point de vue avec mes pair(e)s sur l’acte sexuel lesbien. Et comme je leur dis souvent, la pénétration n’est pas l’apanage des hétérosexuels. D’ailleurs, il a été prouvé que la pénétration ne fait pas forcément jouir les femmes.
Les lesbiennes ne font pas l’amour de manière aussi grotesque et froide comme le montrent les sites érotiques.
Depuis que “La vie d’Adèle” a débarqué sur les écrans en 2013, tout le monde s’auto-proclamme expert de la sexualité des lesbienne. Et pourtant, là aussi, il se sont gourrés. Les positions et les pratiques dans l’acte sexuel lesbien ne s’enchainent pas ainsi. On ne saute pas d’une pratique à l’autre sans transition. Et certainement pas au cours du même acte. Ce serait affronter le Kilimandjaro sans une sacrée préparation.
Non. La femme est mystère. L’acte sexuel lesbien est une vraie chasse au trésor faite de patience et de décryptage des ondulations du bassin de la partenaire. S’il repose sur une diversité de pratiques, il est d’abord et avant tout l’expression TOTALE des sens, une écoute de l’autre mais aussi et surtout, fonction des sentiments éprouvés, du moment/lieu de la survenue du désir et du degré d’excitation. Puisque je ne peux vous le faire vivre, je vais néanmoins vous citer les pratiques courantes; car si les habitudes diffèrent d’un continent à l’autre, les pratiques démeurent les mêmes. Et les pratiques sexuelles des gouines, chaque hétéro l’a déjà expérimenté au moins une fois, juste en passant, comme d’habitude, sans en explorer la profondeur ni mesurer sa puissance.
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Les baisers et les caresses.
Tout commence toujours par là. Et des fois, c’est suffisant pour certaines. Je préfère les mélanger car il serait difficile d’embrasser son partenaire les mains dans les poches 😉 . Au creux du cou, sur le lobe de l’oreille, une légère canresse à l’intérieur (sans y respirer), sur ses seins, son nombril, … Et les notes divines le long de son corps avec tes doigts pendant qu’elle découvre que ton haleine n’a pas de relent de chacal et que ses cavités buccales ne sont pas prises d’assaut par une langue maladroitement insistante. Embrasser c’est un art maitrisé par la majorité des lesbiennes (je ne sais franchement pas comment) et même lorsque l’une n’est pas à niveau, la vitesse avec laquelle elle comble le fossé est juste hallucinante.
Une fois, pendant un baiser, ma partenaire du moment s’est raidie, m’a griffée au sang et s’est mise à grelotter comme une belle de nuit en plein hiver. La première fois, j’ai laissé passer. La deuxième fois, j’ai initié le dialogue et elle m’a avoué que c’est ainsi qu’elle éprouvait du plaisir. C’est rare, mais ca existe.
2. Le frottis/ Les ciseaux
De tous les échanges que j’ai eu avec les lesbiennes de ma communauté, c’est L’acte sexuel lesbien préféré des africaines. Du moins, pour la majorité qui a horreur des pénétrations. L’amazone.
Dans l’Antiquité grecque, on appelait le lesbianisme le tribadisme, qui signifie frotter. Ce mot, employé surtout à la Belle époque est aujourd’hui complètement désuet. Cependant, dans certaines langues, en anglais ou en allemand, ce terme désigne désormais une pratique sexuelle lesbienne : le fait pour deux femmes de frotter leurs sexes l’un contre l’autre. Copié ici.
3. Le doigté et toutes ses positions
Anal ou vaginal, il adhère à toutes les positions du Kamasutra. Certaines plus compliquées que d’autres. Un, En début d’année dernière, j’ai essayé le doigté anal et pour la réaction (tremblement, orgasme continue,…) que cela a provoqué chez mes deux partenaires, c’est ma balle de chérif.
Tiens, ca me rappelle que les Yossi de ma communauté se surnomment toutes DJ, en référence à leur maitrise de cette pratique.
4. La léchouille, la chatte,… = cunnilingus/annulingus et ses positions
Vaginale et de plus en plus anale, c’est la clé pour amener une femme au septième ciel. C’est avec sa pratique que je suis parvenue à la conclusion que l’acte sexuel, c’est d’abord et avant tout l’écoute de sa partenaire. Car tu peux tourner la langue comme la toupie sur son membre érectile, le mordre, …. mais tant que tu n’es pas attentif aux ondulations de ses cordes vocales,…. La plupart des Filles adorent la combinaison doigté/cunnis. Les Femmes préfèrent le cunni.
Le 69 est son porte étendard. Même si elle n’est pas fréquente dans ma communauté. Les Yossi préférant donner que recevoir.
5. Les sextoys
Personnellement, je n’en ai jamais fait usage et ce n’est pas près de changer. Je trouve que c’est vouloir reproduire les rapports hétéronormés et justifier la pensée idiote selon laquelle il n’existe pas de plaisir féminin sans phallus (fait de chair ou de plastique). Et puis, si j’ai besoin d’un pénis, autant mieux que ce soit un vrai. Et je dirai qu’en Afrique, l’Afrique Sub-saharienne en l’occurrence (l’Afrique du Nord m’étant étrangère), l’usage du godemichet relève plus du fantasme que de l’habitude. Au contraire de l’occident où il figure en tête de liste des biens déclarés des lesbiennes.
Quelle que soit la pratique utilisée, tout l’art repose sur l’écoute de son partenaire. C’est le meilleur manuel à notre disposition pour faire de nous des masters of sex. Et puisque rien n’est figé, le champ des possibilités n’en est qu’immense. Je suis lesbienne et je fais c’est bien plus qu’escalader le Mont Blanc en terme d’énergie à fournir.
Mise à jour du 28 décembre 2014
En archivant ce billet, je me suis rendue compte que j’avais oublié de vous fournir cette visualisation sur les pratiques fréquentes conduisant la femme à l’orgasme, piqué dans un média en ligne dont je ne me rappelle malheureusement plus le nom. Sincères excuses.
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Miaouuu !
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