Je suis lesbienne et j’aime les hommes

Hier soir en remontant mon feed Instagram, je suis tombée sur ce post de Bandy Kiki.

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Last night I had an interesting conversation with someone who wants me to share her experience and seek your opinions. So she is a lesbian (masculine representing), has a girlfriend whom she loves to death, but has recently been having dreams involving a sexual experience with a random man. She still swears she is a lesbian but a little confused, given the dreams. Her questions are; 1). Can lesbians have sexual dreams about men. 2). Have you had this experience as a lesbian? 3). What do think is the solution to these dreams? Please comment your opinions below or email them to Emilykiki2015@gmail.com. Thanks for your help x . . . . . . . #igners #lgbtrights #blackownedbusiness #qpoc #Bandykiki #fightback #lgbtCameroon #lgbtafrica #2019 #lgbtqactivist #wcw #poc #lesbiansofInstagram #instagay #twobrides #entrepreneur #lgbttravel #blacklesbian #blackqueer #cameroon #gaygirls #singletomboy #gaintrain #lgbthookup #singleandsearching #singlelesbian #singlestud #hookup #lgbtafrica

A post shared by Bandy Kiki (@bandykiki) on Mar 27, 2019 at 9:58am PDT

Il m’a rappelé la situation actuelle de Maya, personnage de Station 19, spin-off de #GreysAnatomy. Les goûts et les couleurs sur les séries ne se discutent pas.

Attention SPOILER!!!

Maya Bishop nous a été introduite comme un personnage lesbien en saison 1.  vidéo en est la preuve…partielle. Est-ce le fait d’être entourée de mecs pas mal foutus? Ou l’absence de femmes attractives ou la flemme de sortir pour faire des rencontres? Toujours est-il que l’épisode 10 de la saison 2 s’achève avec une scène chaude entre Jack et elle, sous la douche. Sauf mauvaise foi, nous l’avions tous vu venir, particulièrement depuis la thérapie suivie par Jack.

Maya and Jack
Maya et Jack, chaine YouTube ABC

Bref, ne nous détournons pas du sujet de ce billet: je suis lesbienne et j’aime les hommes.

Au coeur du sujet

La question récurrente, toutes relations confondues, qui revient le plus souvent dans mes interactions est celle de savoir si j’ai déjà couché avec un homme. J’aurais aimé être une “Gold Star” mais je ne le suis pas. Je n’en perds pas pour autant le sommeil.

Durant mon adolescence,  nombreux sont ceux qui m’appelaient “garçon manqué” : partie de foots entre jeunes du quartier tous les soirs, légère sur les arbres fruitiers du voisinage, cocotiers compris, agile machette à la main, rapide dans un dojo ou sur un tatami,… tout ce qui était réservé aux garçons me passionnait. C’est toujours le cas  donc F*ck! la scission.

Ensuite j’ai découvert ma famille LGBT. Étiquette: Butch. Parce que… voir paragraphe précédent. Et les filles s’attendaient à ce que je manifeste les caractéristiques d’une vraie Butch dont j’ignore jusqu’aujourd’hui la quintessence. J’ai eu un aperçu … NEXT!!!!! À ce sujet, nombreuses sont celles dont les photos du #10yearschallenge laisseraient pantois.

Aujourd’hui, je suis adulte et j’ai la chance d’avoir croisé sur ma route des personnes qui m’ont accepté malgré l’évidente différence (ce billet sur l’importance de SA tribu que je ne cesse de renvoyer à jamais 😩). De ce fait, le jugement d’autrui se fait moins lourd.

Je sais, vous avez l’impression que ça part dans tous les sens mais ce que j’essaye de dire c’est que avant d’être gay, lesbienne, hétérosexuelle, pansexuelle et que sais-je encore de genre ou d’orientation sexuelle, nous sommes HUMAINS! Et en tant qu’êtes humains dotés de chair, de sang et de bon sens (pour certains), nous sommes souvent amenés à revoir nos positions.

La vérité d’aujourd’hui peut avoir été l’erreur d’hier et peut devenir, par l’accroissement de la connaissance, l’erreur de demain.

Clémenceau

En conclusion

Nous vivons d’ailleurs à une époque prônant la libre circulation des personnes et des biens. Mondialisation ils ont appelé. (Vous ne pensez pas qu’ils devraient rajouter orientation sexuelle dans la liste?) Et en tant que citoyens de cette ère, it is OKAY to change your mind, in every sense of that word (désolée, too much english lately). Le plus difficile c’est de se libérer du regard d’autrui, de cette tendance naturelle que nous humains avons à vouloir instinctivement ranger nos pairs dans des boîtes. Et à moins d’avoir un socle solide, on est vite entraîné dans ce tourbillon absurde. Aux dépens de notre bonheur, nos vies. Et lorsqu’on est LGBT, ce poids s’avère un million de fois plus lourd à porter.

Pour toi qui te trouve dans une situation similaire à celle du post instagram, (hétérosexuel aux tendances homosexuelle et vice-versa), trouve quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui saura t’écouter sans te juger. Si ça n’existe pas autour de toi, fais appel à des professionnels (psychologues, conseillers spirituels,…). S’ils te font faux-bond, vas-y, fais tes propres expériences et décide pour toi ce qui te rend heureux(se) par dessus tout. Personnellement, j’apprends mieux en expérimentant.

C’est sur ces mots de Rachel Hollis, extraits de son livre Girl Wash Your Face, résumant mon état d’esprit du moment que je clos ce post:

“I cannot continue to live as half of myself simply because it’s hard for others to handle all of me.” En d’autres termes, “don’t let someone in the cheap seats have an expensive opinion in your life. You must choose to be happy, grateful, and fulfilled. If you make that choice every single day, regardless of where you are or what’s happening, you will be happy.”

Shalom!


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